Analyse des pratiques et supervision
Intervenant ponctuel et consultant, j’ai mené diverses actions de gestion de conflits, d'analyse des pratiques ou de prévention de la violence en milieu institutionnel, dans des organismes et établissements des secteurs éducatif, social ou médico-social.
Longtemps responsable de la coordination des projets d’accompagnement et de prise en charge dans un institut médico-pédagogique (IMP) accueillant des enfants et des adolescents en situation de handicap mental et d’autisme, j’ai une bonne connaissance des réseaux d’orientation et des dispositifs de prise en charge dans ces domaines d'intervention en particulier.
Mon expérience du fonctionnement des groupes, de la psychodynamique des relations interpersonnelles, ma pratique de l’analyse des freins rencontrés par des individus réunis autour d’un objectif commun - usagers, familles, professionnels- , le goût d’un travail de pilotage, d’écoute et de construction d’une réflexion commune aboutissant à une restitution partagée, m'ont motivé à poursuivre des missions ponctuelles de supervision et d’analyse institutionnelle.
« Supervision » : qu'elle soit individuelle ou collective, à vocation clinique ou psychosociale, il s'agit à mon sens, avant tout, d’un processus de co-construction, toute notion de jugement purement normatif ou de "contrôle" par rapport à des standards extérieurs au contexte y étant par principe à éviter.
La supervision clinique individuelle, proposée d'autre part à des cliniciens et à des psychothérapeutes en activité (mais néanmoins ouverte à tous professionnels intervenant dans les secteurs de l’éducation ou de la santé en général) se révèle, dans ce sens, particulièrement respectueuse des spécificités de chaque «supervisé(e) », de ses référentiels d'élection, ainsi que de son style propre d’intervention.
Si la relation d'analyste-superviseur à supervisé-e (s) doit bien évidemment tenir compte d'enjeux liés à des besoins de validation professionnelle et/ou de référentiels d'action, elle essaiera, néanmoins, à tout moment, de replacer les échanges à un niveau d’horizontalité, dans une recherche d’authenticité et de réciprocité susceptibles d’ouvrir à de nouvelles pistes communes de compréhension et, in fine, d’enrichir la pratique des uns et des autres.
Relation et relais, parole aux dimensions personnelle et professionnelle, analyse du transfert mais aussi (et surtout) du contre-transfert, partage de « solitudes » d’écoutants, la supervision clinique individuelle s’oriente d'autre part sur un travail possible d’appropriation de symétries, de répétitions ou de superposition des récits ou des thèmes abordés, de coïncidences signifiantes ou d’autres curieux reflets polysémiques, de mots qui transitent d’un champ lexical à l’autre, d’un interlocuteur à l’autre, d’un type de contenu et d’une relation à une autre : travail autour de ces jeux de miroirs intersubjectifs d’où l’on tente momentanément de s’extraire lorsqu’on souhaite approcher au mieux le vrai visage de l’autre.
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